Rencontre avec le Fonds Forestier en Limousin

Depuis 2017, nous sommes partenaires du Fonds Forestier en Limousin pour contribuer au reboisement et à la gestion de la forêt.
En 2021, 85 hectares ont pu être plantés grâce à nos dons…Rencontre avec Jean-Marie Barbier, président du Fonds Forestier en Limousin.

85 hectares plantés avec Panneaux de Corrèze en 2021
Créé par des professionnels de la forêt et de la filière bois, le Fonds Forestier en Limousin soutient les opérations de boisement, reboisement et amélioration de la forêt limousine.
Chez Panneaux de Corrèze depuis 2017, nous reversons au Fonds Forestier en Limousin des fonds pour chaque mètre cube de panneaux vendus dans le négoce par nos partenaires.

1m3 vendu dans le négoce = 1 arbre planté
1m3 de panneaux Next = 2 arbres plantés

En 2021, nous avons pu faire don d’un montant correspondant à la plantation de 85 hectares de forêt ! Soit l’équivalent d’environ 110 500 arbres plantés.
www.fondsforestierlimousin.fr

Quelle est la principale mission du Fonds ?
Jean-Marie Barbier : « Notre mission est très simple : développer le reboisement en forêt. Nous avons constaté que depuis l’an 2000, avec notamment la suppression du Fonds forestier national, les reboisements ont fortement diminué partout en France, et beaucoup en Limousin.Nous sommes passés dans notre région d’environ 3 000 hectares à seulement 1 000 hectares reboisés par an. Cette situation risque à terme de créer des difficultés d’approvisionnement pour les usines transformant le bois et n’est pas compatible avec les caractéristiques d’une gestion saine et durable de nos forêts. C’est pourquoi, par-delà l’aide financière aux opérations de boisement, le Fonds Forestier en Limousin doit expliquer et accompagner les forestiers dans leur démarche. Nous sommes là pour les soutenir dans leurs actions, pour nous serrer les coudes aux côtés des propriétaires forestiers, leur montrer que des acteurs sont mobilisés avec eux. »

Comment est perçue la forêt ?
« Elle est mal comprise par l’opinion, et nous, professionnels, en souffrons. La forêt est un espace naturel, oui, mais pas seulement. Elle est aussi un outil de production, un investissement de la part du propriétaire.
Comme les autres éléments qui composent le territoire, elle n’est pas un espace qui appartient à tout le monde. En outre, bien gérer et entretenir sa forêt suppose des efforts et des investissements qui sont le fait du forestier privé et qui seuls permettent d’assurer au mieux les différentes fonctions de la forêt. »

Comment accompagnez-vous ces propriétaires forestiers ?
« Nous travaillons en liaison avec le CRPF (Centre régional de la propriété forestière), établissement public dont la mission est notamment de former les propriétaires forestiers aux techniques de reboisement, de plantation, mais aussi de coupe, aux espèces plantées, etc.Et cet enjeu est d’autant plus fort en Limousin, que notre forêt est de première génération. Nous ne la connaissons en effet que depuis un siècle et demi au mieux.Nous n’y avons donc pas de tradition ancestrale comme il peut y en avoir dans le Jura ou les Alpes. »

La forêt du Limousin est-elle aujourd’hui saine et équilibrée ?
« Cette forêt de première pousse a la particularité de compter près de deux tiers de « mauvais feuillus », ayant peu d’avenir et fixant peu de carbone par rapport à d’autres cultures.Nous voulons alors inciter les propriétaires forestiers à adopter une sylviculture durable, c’est-à-dire, notamment celles adaptées aux conditions naturelles et favorisant des mélanges, des essences susceptibles de résister aux périodes de sécheresse que l’on connait maintenant, etc.
Aujourd’hui, l’essence principale du Limousin est le chêne pédonculé. Il s’est planté naturellement, faisant partie de la cohorte des essences colonisatrices. Mais il n’est pas à sa place sur les terrains du Limousin. Il faut lui préférer le chêne rouvre, plus résistant aux écarts de températures, plus durable sur nos sols légers. Ou le Douglas, parfait et résistant. »

Quelle est la différence pour la forêt et le propriétaire forestier, d’une essence d’arbre à l’autre ?
« Prenons un exemple, là où le feuillu de mauvaise qualité va produire entre 5 et 6 mètres cubes de bois hectare et par an, le Douglas va en produire 15 à 20. Le résultat n’est évidemment pas le même sur le plan de la production, mais aussi, chaque mètre cube produit par la forêt représentant un volume de carbone fixé, la contribution de la forêt à la réduction du carbone atmosphérique sera plus importante. Elle sera fonction de la nature du peuplement. C’est un tout. »

Qu’est-ce qu’une gestion durable de la forêt ?
« La gestion durable pour moi, c’est une gestion qui couvre et répond à l’ensemble des fonctions de la forêt. La fonction de protection des eaux, des sols et de la biodiversité, la fonction sociale et l’accueil du public ET la fonction économique de production de bois.C’est encore une fois un tout qu’il faut considérer. »